conférences


LISTE DE MES CONFERENCES ET INTERVENTIONS PASSEES


novembre 2018 
Conférence à l’université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Dr. Geneviève Petitpierre.
Dans le cadre du cours de Bachelor pédagogie spécialisée  1 au Département de Pédagogie Spécialisée.

octobre 2018
Rencontre avec le public pour l'association Brindilles, sur le thème du dépassement de soiAu domaine de Bois-Bougy, 1290 Nyon
Sur invitation de Liselotte Otelet et Pierre Vincent, co-présents de l'association.

novembre 2017 (résumés vidéo ci-dessous)
Conférence à l’université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Dr. Geneviève Petitpierre et du Prof.  Lionel Alvarez  et de Cindy Diacquenod,  assistante de la prof Geneviève Petitpierre.
Dans le cadre du cours : pédagogie spécialisée  1 au département de pédagogie spécialisée

novembre 2016 (résumé ci-dessou)
Conférence à l'Université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Dr. Geneviève Petitpierre et du Prof. Lionel Alvarez, dans le cadre du cours « Pédagogie Spécialisée 1 ».  Cours de première année du Bachelor en Pédagogie curative clinique et éducation spécialisée

octobre 2016
Interview–rencontre avec le public, dans le cadre de la journée de la différence. Sur le thème : une scolarité respectueuse des enfants qu'on situation de handicap et de ceux qui les entourent. Sur invitation est menée par Valérie Rolle, ergothérapeute et présidente de l'association vivre la différence

septembre 2016
Rencontres - Témoignages - Expérimentations pour 10 classes de l'école primaire de Marsens, canton de Fribourg (8 classes grands degrés et 2 classes petits degrés). Sur invitation de Frédéric Rody, responsable d'établissement. Dans le cadre de la préparation à la journée de la différence.

décembre 2015
Conférence à la faculté de psychologie de Genève.
Sur invitation de la professeure Koviljka Barisnikov, afin de présenter et discuter à propos de mes deux livres. Choisir la vie et Patience enragée : Apprendre avec un handicap. Pour son cours : Introduction à la déficience mentale, destiné aux étudiants de Bachelor 3ème cycle de psychologie.

décembre 2015 
Sur invitation de Sylvain Romagny, Directeur adjoint, je passerai l'après-midi à Clair bois - Lancy pour présenter Choisir la vie.
Ce sera un moment de rencontre-dialogue et dédicaces pour le personnel de cette institution en faveur d'enfants et d'ados en situation de polyhandicap.

novembre 2015
Conférence à l'Université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Geneviève Petitpierre dans le cadre du cours de bachelor "Pédagogie spécialisée I". Département de Pédagogie Spécialisée.

avril 2015 
Interventions à la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne, sur invitation de la Prof. C. Geoffroy dans le cadre du module de formations BP41GES concernant la gestion de classe/inclusion/handicap

décembre 2014  
Intervention à la Haute Ecole Pédagogique du Valais, (St-Maurice) sur invitation des Profs I. Bétrisey et P. Vianin dans le cadre du cours "Notions de base en pédagogie spécialisée"

novembre 2014 
Conférence à l'Université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Geneviève Petitpierre dans le cadre du cours de bachelor "Pédagogie spécialisée I". Département de Pédagogie Spécialisée.

avril 2014  (résumé ci-dessous)
Interventions à la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne, sur invitation des Profs. M. Allenbach et M. Pidoux dans le cadre du module de formations BP41-42GES concernant la gestion de classe/inclusion/handicap. 

janvier 2014  
Intervention à la Haute Ecole Pédagogique du Valais, (St-Maurice) sur invitation des Profs I. Bétrisey et P. Vianin dans le cadre du cours "Notions de base en pédagogie spécialisée"

novembre 2013  
Conférence à l'Université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Geneviève Petitpierre dans le cadre du cours de bachelor "Pédagogie curative I". Département de Pédagogie Spécialisée.

mai 2013
Intervention dans le cadre du "Cycle de Formation en Neuropsychologie" à l'Hôpital des Enfants de Genève. 3ème module "Troubles praxiques et visuo-centraux, notamment chez l'enfant porteur d'une Infirmité Motrice Cérébrale". Sur invitation du Dr. F. Zangas-Gehri Neuropsychologue

avril 2013  ( résumé ci-dessous)
Interventions à la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne, sur invitation des Profs. M. Allenbach et M. Pidoux dans le cadre du module de formations BP41-42GES concernant la gestion de classe/inclusion/handicap

 janvier 2013   (résumé ci-dessous)
Intervention à la Haute Ecole Pédagogique du Valais, (St-Maurice) sur invitation des Profs I. Bétrisey et P. Vianin dans le cadre du cours "Notions de base en pédagogie spécialisée"

novembre 2012  (résumé ci-dessous)
Conférence à l'Université de Fribourg, sur invitation de la Prof. Geneviève Petitpierre dans le cadre du cours de bachelor "Pédagogie curative I". Département de Pédagogie Spécialisée.

juin 2012
Ecole d'Assistant-e-s en Soins et Santé Communautaire de Genève, sur invitation de Mme M-C Schaller

janviere 2012  (résumé ci-dessous)
Intervention à la HEP Valais (St. Maurice), sur invitation des Profs. I. Bétrisey et P. Vianin 

décembre 2011
Université de Genève, psychologie : Intervention au cours de Prof. K. Barisnikov
Cours sur la déficience mentale

octobre 2011           
Centième anniversaire de la Paroisse Sainte-Clotilde (Genève) sur invitation de Madame S. Golay, Présidente du conseil de la paroisse et M. P. Gondrand, membre du conseil

mars 2011           
Conférence pour les enseignant(e)s spécialisés de l’Office médico-pédagogique de Genève. Sur invitation de M. M. Dandelot, Directeur de l’OMP. Département de l’Instruction Publique, de la culture et du sport  

janvier 2011                       
HEP du Valais (St. Maurice) sur invitation des Profs. I. Bétrisey et P. Vianin

septembre 2010           
Association Cérébral Genève, sur invitation de Mme V. Piatti-Brettan, secréataire générale
Conférence pour les parents d’enfants IMC et professionnels de l’enseignement

février 2010           
Cours inter-entrprises pour l’apprentissage d’étudiants assistants sociaux éducatifs (ASE) Genève sur invitavion de M. J. König, responsable de la formation

décembre 2009                       
Université de Genève, psychologie : Intervention au cours de Prof. K. Barisnikov

janvier et février 2009           
Cours inter-entrprises pour l’apprentissage d’étudiants assistants sociaux éducatifs (ASE) Genève sur invitation de  M. J. König, responsable de la formation

décembre 2008           
Université de Genève, psychologie : Intervention au cours de Prof. K. 
Barisnikov

décembre 2007
Université de Genève, psychologie sur invitation de Prof. K. Barisnikov 


Résumés vidéos de ma conférence du 27 novembre 2017 Université de Fribourg, cours Pédagogie Spécialisée 1, Département de Pédagogie Spécialisée

Patience enragée
Choisir la vie


Juillet 2017

Dix ans de conférences

2017 marque une décennie que j'ai le grand plaisir d'intervenir auprès d'étudiants universitaires, d'étudiants des Hautes Écoles Pédagogiques, des Écoles de santé et d'éducation etc. Je remercie chaleureusement chaque Professeur, enseignant, professionnel de la santé... pour votre confiance et notre collaboration qui a souvent duré des années et qui se poursuit toujours avec certains d'entre vous. J'ai beaucoup appris de vous et avec vous, enseignants et étudiants. Ces nombreux moments de partage sont toujours très intenses, formateurs et remplis de belles rencontres qui me marquent pour longtemps.

Je suis à chacune de mes rencontres-conférences, ravie et surprise de votre grande qualité d'écouter, votre bel investissement de part vos questions et réflexions - qui sont parfois surprenantes...

Oui vraiment, je suis très heureuse de nos rencontres et de vous partager mes expériences!



Il n'en reste pas moins que ce travail de m'ouvrir à vous par la parole directe n'est pas facile.

Ça l'est parfois encore moins lorsque malgré mes explications, réponses répétées (parfois lors d'une même séance) pendant mes conférences, à divers endroits : école; université,... ; ceci dans quelque soit le canton où j'interviens, mes réponses ou explications ne semblent pas toujours être comprises, entendues ou acceptées comme telles.

Je fais référence aux questions et thèmes suivants: Comment se comportaient mes camarades de classe à mon égard ? Avaient-ils des comportements moqueurs à mon encontre?…

Ainsi que l'incompréhension que semblent avoir certains professionnels qui m'invitent à intervenir dans leurs cours, quand je dis que, fort malheureusement, il n'y a eu que très peu d'enseignants, durant mon parcours scolaire, qui ont eu des comportements aidants, qui ont été des ressources réelles pour moi. A l'inverse du nombre incalculable d'enseignants qui en agissant par méconnaissance, par peur de mes différences ont eu des conduites plus que maladroites et déstructurantes à mon égard.

Par ce texte, j'aimerais tenter d'éclaircir ces points pour que la qualité de nos échanges s’accroisse encore!

En grande majorité les enfants, mes camarades de classe ont eux un comportement très correct envers moi. Je n'ai pas souvenir, à l'exception de la première année au Cycle d'orientation (Collège en France), d'avoir été l'objet de moqueries, de paroles déplacées ou d'autres façons d’être ou d’agir inappropriées !
Au contraire, certains de mes camarades m'ont aidé lors de ces années très difficiles. Par exemple, en deuxième année et en troisième année au Cycle d'orientation, une camarade m'a naturellement et spontanément proposé son aide notamment pour les déplacements dans les couloirs. Elle veillait sur moi lors des récréations, et sortait mes affaires de mon sac en début des cours et les rangeait à la fin. Ceci pour m'éviter de la fatigue supplémentaire et pour que je ne perde pas de temps avec ces actes difficiles à réaliser pour moi. Son aide persistante m'a été d'un grand secours et nous avons partagé une belle amitié !

La seule année où le rapport avec mes camarades a été très difficile, s'est trouvé en première année du Cycle d'orientation. Un élève a fait de moi son souffre-douleur et a rallié toute la classe à sa cause. Durant cette année-là, j'ai été moquée, on m'a tapé dessus, craché dessus, je été traitée de tous les noms…
Bien sûr, sur le moment, étant au début de l'adolescence, cela a été très pénible à vivre. Mais cela fait bien longtemps que cet épisode ne me fait plus de mal. J'ai très vite compris, et ceci dès la fin de cette période, que ces jeunes adolescents se comportaient de cette manière avec moi parce qu'ils cherchaient quelqu'un de plus différent d'eux, de soi-disant moins bien qu'eux... pour déverser la colère et l'incompréhension qu'ils avaient envers eux-mêmes. Entre autres raisons sûrement, de devoir subir tous les bouleversements que représente l'adolescence.

À part cet épisode, j'ai au contraire vécu et je vis encore régulièrement de beaux moments avec des enfants qui se conduisent tout à fait naturellement avec moi. Ils ne semblent pas réaliser ni voir que physiquement je suis différente d'eux.
Une amie infirmière m'a dit un jour, que lorsque son fils était petit il lui parlait souvent d'un camarade de classe avec qui il a passé beaucoup de temps. Un jour le fils de cette amie a invité ce garçon chez lui et lorsque le garçon est reparti, mon amie a parlé à son fils. Et en lui parlant, elle a réalisé que son fils n'avait pas remarqué que son petit camarade avait la peau noire.
Les jeunes enfants ne remarquent pas c'est choses-là, m'a t'elle dit.

Certains autres enfants quand ils me rencontrent me posent des questions très spontanément et respectueusement sur pourquoi mon bras droit ne bouge pas, pourquoi je boîte ... et vous savez quoi ? Souvent, ce sont les parents qui accompagnent leurs enfants qui se sentent mal à l’aise avec moi. Ces parents se précipitent auprès de leurs enfants et disent:
    -"Ne dérange pas la dame, viens on doit partir". Et effectivement ils partent. Ce qui empêche une belle discussion…

Oui, j'ai vraiment le sentiment que ce sont les adultes qui ne savent pas quoi faire de mes différences qui les perturbent... Pas les enfants.

Concernant le deuxième point, je suis navrée que tel ait été le cas, mais le fait que ma scolarité ait été si pénible est à cause des incompréhensions, de la méconnaissance, de la peur qu'avait bon nombre de mes enseignants envers mes différences. Et que quasiment personne de mon équipe médicale, thérapeutique n'a su trouver les mots ou la bonne attitude pour que mes enseignants voient la petite fille que j'étais au lieu qu'ils voient sans cesse et seulement les difficultés que mes nombreuses différences allaient leurs causer. Mais réfléchissons, pour que cela ait eu des chances de se produire, déjà aurait-il fallu que mon équipe soignante voit elle-même la fille, l'être humain que j'étais au lieu de ne voir souvent uniquement la partie de mon corps atrophiée qu'ils avaient pour mission de rafistoler !

Je me souviens de ce que m'a dit un jour, la femme écrivaine qui m'a appris le métier. À la parution de "Patience enragée" :
"C'est pas croyable, tout du long de ta scolarité tu as récolté tous les enseignants « détraqués »  du canton de Genève de l'époque !"

Alors oui, ça me fait beaucoup de mal lorsque les personnes qui m'invitent à donner une conférence veulent faire ressortir mes bons souvenirs scolaires. Quand ils veulent que je parle de ce que les enseignants ont fait de positif, de bénéfique pour m'aider. Ou bien encore quand ils me disent que se n'est pas plaisant pour les étudiants, futurs enseignants, d'entendre que leurs collègues n'étaient pas à la hauteur.

Je n'oublie jamais les quelques enseignants qui ont été des personnes ressources. Ils m'ont fait l'effet d'oasis au milieu du désert !
Je parle à chaque fois d'eux lors de mes conférences et de beaux chapitres de "Patience enragée" leur sont consacrés.
Mais d'un autre côté, qui s'est déjà interrogé sur ce que cela m'a fait de goûter à l'apaisement, au bonheur intense que l'on ressent d'être enfin comprise, de penser, de croire que les temps pénibles sont bel et bien derrière soi et que quelques mois plus tard, on soit de nouveaux projetée dans la profonde douleur de la mécompréhension donc de la non acceptation de qui je suis?

Ce que je me propose de faire en revanche, c'est de parler de ce que j'aurai aimé, eu besoin durant ma scolarité. Tel qu'une communication entre moi et les enseignants. On ne me demandait quasiment jamais mon avis. Nous savons ce qui est bon pour nous et ce qu'il ne l'est pas! Nous pouvons nous exprimer. Nous nous connaissons très bien, déjà en tant qu'enfant. Vivre au quotidien, ceci depuis très longtemps ou toujours avec un ou plusieurs déficits; commencer toute une batterie de thérapies depuis bébé et les poursuivre pendant des décennies ... nous donne une grande faculté de réflexion, notamment pour trouver des solutions pour nous-mêmes. Cela nous donne la capacité d'extrêmement bien nous connaître!
Posez-nous les questions auxquelles vous n'avez pas de réponse et que souvent notre équipe médicale et thérapeutique n’ont pas non plus. Parce que la théorie et la pratique sont deux choses bien différentes! Je serai très heureuse que l'on aborde plus systématiquement et en profondeur cet aspect-là.

Je remercie une fois encore toutes les personnes qui collaborent avec moi lors des conférences que je donne. Je me réjouis d'ores et déjà des prochaines !



21 avril 2017

Conférence à l'université de Fribourg - Pédagogie Spécialisée 1

Je trouve enfin le temps de vous faire un retour concernant la conférence que j'ai donnée en novembre 2016, à l'université de Fribourg, dans le cadre du cours du Professeure Geneviève Petitpierre, cours dispensé cette année par le Professeur Lionel Alvarez. Il s'intitule "Pédagogie spécilisée 1". Cours de première année du Bachelor en Pédagogie curative clinique et éducation spécialisée.



La conférence porte plus sur des sujets à propos de "Patience enragée" mais comme introduction j'ai lu la bio qui se trouve sur mon blog, parce que selon moi les deux livres sont liés. On retrouve les thèmes de l'enfance et de la scolarité également dans "Choisir la vie". J'ai trouvé aussi important de rendre attentif à la scolarité de Rémi. Comment avec une myopathie de Duchenne, et tout ce que cela représente au quotidien, il a réussi à faire des études jusqu'à l'obtention d'un diplôme universitaire en informatique !



J'ai toujours été très concernée par ce que cela signifie psychologiquement de vivre avec un déficit. Pour moi, ces questions sont toutes aussi importantes que les limitations physiques. L'un ne va pas sans l'autre! Alors, j'essaye à chaque fois lors de mes conférences et autres rencontres, de faire comprendre que cet aspect est au combien sérieux à explorer.
J'ai été ravie de m'apercevoir, ce jour-là, que pratiquement toutes les questions des étudiants portaient sur mon ressenti face à l'une ou l'autre des situations scolaire que j'ai vécues !



Les étudiants ont entendu plusieurs extraits de "Patience enragée". Je retiendrai ceux-ci : l'extrait du chapitre "l'apprentissage de la cruauté" j'avais entre neuf et dix ans lors de cette période. Après ce passage, des étudiants m'ont demandé : Comment était l'attitude des autres élèves par rapport à moi, mes difficultés, mon handicap? Me soutenaient-ils face à ce que le prof me faisait subir psychologiquement ?

Un autre questionnement était de savoir si j'ai cherché à me défendre, à l'époque ? Alors nous avons réfléchi, les étudiants et moi, à comment faire pour se défendre quand on est un jeune enfant face à ce genre de maltraitance psychologique? Comment le faire si les adultes, entre autre mon équipe thérapeutique- médicale n'y est pas parvenue elle-même ? Et si pratiquement personne du corps enseignant ne voyait rien de mal à ce que je subissais ?



L’autre extrait est « le bonheur d’être compris » dernière année au cycle d’orientation. J’ai eu la chance d’avoir un prof de math qui, en voyant mes grandes difficultés, m’a proposé de me donner une heure par semaine de cours particulier en plus des heures de cours habituelles avec les autres élèves. Pour me réapprendre les bases des mathématiques et afin d’aller à mon rythme. Cela m’a été d’une grande aide, le temps que ça a duré. Mais surtout, durant cette période cela m’a donné confiance en moi.



A la suite de cet extrait, une étudiante m'a demandé mon avis sur l'inclusion scolaire?

Vaste thème qui préoccupe beaucoup le monde scolaire. Voici quelques pistes de réponses. L'inclusion scolaire est envisagée et, ou, proposée pour des enfants avec des déficits physiques et, ou, sensoriels, notamment des enfants avec des paralysies cérébrales. Depuis ces dernières années, il existe des AIS : Assistants à l'Intégration Scolaire qui sont en classe avec l'enfant en situation de handicap, pour l'accompagner, l'aider dans son apprentissage scolaire et, ou, ses difficultés physiques sensoriels. De ce fait l’enseignant est soulagé dans son travail. Ce qui n'existait pas du tout à mon époque.

En plus, pour que cela fonctionne de la meilleure manière possible,  il faudrait que plus de cours de pédagogie spécialisée soient dispensés aux personnes accompagnants l'enfant avec handicap. Ces cours devraient plus systématiquement être enseignés par nous : des personnes adultes en situation de handicap. Nous devrions aussi faire partie l'équipe enseignante, thérapeutique de l'enfant, comme personnes ressources.

Et  l'enfant en situation de handicap devrait être partie prenante dans ce processus ! Il sait ce qui est bon pour lui, ce qu'il a besoin ou pas besoin et est à même de l'expliquer ! Que les personnes qui gravitent autour de lui n'hésitent pas à lui demander son avis, à lui demander conseils.



J'ai été très contente de passer ce moment de partage en votre compagnie et très heureuse de voir votre grand intérêt pour mon parcours et mon travail.  Tous les livres que j'avais apporté ont été vendus, que ce soit « Patience enragée » ou « Choisir la vie »!


28 avril 2014

interventions à la HEP Lausanne

... après une période très bousculée me voici de retour... Je ne vous ai jamais oubliez.

Le mardi 1er et le vendredi 4 avril 2014 j'ai passé la journée à la HEP Lausanne (Hautes Ecoles Pédagogiques).  J'avais été invitée à intervenir, comme l'an dernier, dans le cadre du module de formation concernant la gestion de classe et la relation pédagogique face aux situations particulières, complexes et problématiques. Ce module concernait des étudiants se destinant à l'enseignement primaire.

Mes interventions devaient certainement sortir plus ou moins du cadre fixé concernant la gestion de classe. Mon école primaire a été extrêmement marquée par le comportement totalement inadapté de deux enseignants que j'ai subi pendant trois ans. L'un avait sans cesse des agissements sadiques envers moi et tant d'autres. Il affectionnait au plus haut point les élèves doués en sport ainsi que bien sûr scolairement. Tous ceux qui ne correspondaient pas à son image de l'élève parfait étaient "rééduqués" par lui de manière humiliante et destructrice, jusqu'à qu'ils le deviennent! L'autre essayait sur moi plusieurs stratagèmes pour gommer, supprimer mon hémiplégie. Ces comportements journaliers ont eu entre autre un effet nocif sur l'enfant que j'étais et ont laissé des séquelles à l'adulte que je suis devenue.
Après avoir enduré tout cela, mon message de prévention ne peut qu'être inspiré par mon vécu et porté sur les aspects psychologiques de l'éducation. Selon mon expérience ces derniers priment sûr la gestion de classe proprement dite.

Les points abordés étaient ceux-ci: (pas forcément dans cet ordre)
- une explication de l'hémiplégie
- lecture des étudiants d'un extrait de mon livre pris dans le chapitre 3ème primaire (5ème HarmoS) avec échange     
- deux exemples de gestions de classe en tout début d'année

Comme lors de chaque conférence, j'ai donné une explication des différentes hémiplégies qui existent et comment elles affectent la vie des personnes qui en souffrent. Puis j'ai expliqué la mienne et ce qu'elle touche chez moi. Ceci toujours dans un souci de rétablir le vrai du faux de cet handicap multiple, non ou peu visible, mais toutefois grave et lourd à porter. Certains des étudiant(e)s ont semblé perdus et perturbés quand j'ai dit qu'en plus des paralysies physiques j'ai également de graves difficultés visuelles. Comme s'ils se demandaient qu'est-ce qui était en bon état chez moi? (J'ai souvent remarqué cette réaction de la part d'enseignants durant mon parcours scolaire.)
Une fois le choque passé, les étudiant(e)s étaient de nouveau réceptif à mon témoignage.

L'extrait du livre choisi portait sur l'expérience avec le prof qui essayait de "rééduquer" ses élèves "imparfaits". Et comme je le prévoyais, il a suscité bon nombre de réflexions, de questionnements. Les avis contradictoires face aux agissements et aux comportements pour le moins particuliers de cet enseignant n'ont pas manqué d'arriver.
J'ai constaté surtout deux compréhensions distinctes de la part des étudiant(e)s: les uns se demandaient en quoi me pousser à étudier toujours davantage pour rattraper mon retard n'était pas une bonne idée !? Que cela prouvait que mon enseignant se souciait de moi, qu'il faisait son possible pour m'apporter son aide. Les autres par contre ont tout de suite dit que cette manière de faire du prof leur semblait très inappropriée.
Je ne suis pas contre le fait de devoir travailler beaucoup plus que la majorité si cela me permet de progresser. Je l'ai toujours fait et devrais toujours le faire. Ce que je n'accepte pas, c'est devoir le faire dans la peine, dans la peur, en étant constamment angoissée. Il est clair pour moi qu'un élève qui ne se sent jamais en sécurité, mais qui craint l'enseignant, n'est pas "aidé" adéquatement. Il n'est pas aidé du tout!
Certains étudiants se demandaient si c'était une bonne chose de pousser les enfants pour qu'ils progressent malgré leurs difficultés? Je n'aime pas le mot pousser.  Quand on pousse quelqu'un, littéralement, il risque de tomber, de se blesser, peut être même gravement. Pour moi, on doit accompagner un enfant, le guider avec respect, dans un climat de confiance.
Je me souviens avec joie des profs qui m'ont apporté leur soutien et qui inspiraient naturellement le respect en rendant ce même respect à leurs élèves. Avec l'un d'entre eux j'ai travaillé pendant des heures en dehors des cours, afin de pouvoir réellement progresser dans une matière extrêmement ardue pour moi. Les institutrices et instituteurs qui m'ont au contraire poussé m'ont abimé gravement, et j'en fais encore régulièrement des cauchemars!

Lors d'une des conférences, la formatrice à rappelé à ses étudiant(e)s qu'ils devaient se responsabiliser et agir en conséquence s'ils étaient témoins d'agissements contraire au bon sens.

En ce qui concerne la gestion de classe proprement dite, j'ai donné deux exemples à l'opposé l'un de l'autre. Mon enseignant de 3ème primaire avait fait débuté l'année d'une très belle façon. Nous avions passé les deux premières semaines à apprendre à nous connaître entre camarades ainsi qu'avec le prof. Autour d'une grande table nous jouions à des jeux de société et chacun à notre tour nous nous exprimions sur nos centres d'intérêts, nos loisirs etc. Cela a été très chouette à vivre et pour moi, qui devais de toutes manières me raconter pour espérer avoir du soutien et de la compréhension, c'était super de pouvoir le faire en étant fondue dans la masse et non pas stigmatisée comme la plus part du temps durant ma scolarité. Les autres élèves devaient aussi apprécier de pouvoir s'exprimer et que je ne prenne pas trop de place. Nous, les élèves, aimions venir en classe et retrouver notre instituteur. Le lundi matin de la troisième semaine, le prof nous avait annoncé que le temps de la rigolade était terminé. Nous allions travailler! Son visage s'était fermé, s'on regard s'était durci, sa voix était devenue glaciale! Et pour ceux d'entre nous, handicap ou pas, qui avions des difficultés, qui étions parfois dans la lu "cheniteux" ou que sais-je encore, le calvaire allait commencer!
Lorsque j'ai commencé mon apprentissage de secrétariat m'a maîtresse d'apprentissage était  encore en vacances. Le directeur de l'institution m'avait embauché sans pouvoir la prévenir. Le jour de son retour, ma formatrice m'avait trouvée installée au bureau à côté du sien. J'y étais depuis deux semaines. En m'y trouvant, elle m'avait demandé ce que je faisais là et qui j'étais. Oups, qu'avais-je encore fait de travers? Je me sentais très mal à l'aise et je lui avais alors expliqué les raisons de ma présence. Elle avait pris tout de suite son rôle très à cœur, même si elle n'y avait pas du tout été préparée. Nous avions appris à nous connaître en discutant et j'avais  immédiatement senti beaucoup de tendresse émanant de cette jeune femme. Quelques semaines plus tard elle avait débuté la formation pour devenir maîtresse d'apprentissage. Un matin, elle était venue vers moi et s'était excusée. Pourquoi, lui avais-je demandé? Elle avait répondu: hier, en cours, nous avions parlé de comment, en tant que maître d'apprentissage, nous devions accueillir nos apprentis. Je m'excuse, car avec toi j'ai tout fais de travers.
Mon apprentissage avec cette cheffe s'est poursuivi de façon excellente. Nous nous sommes très vite liées d'amitié, une amitié qui d'ailleurs perdure.


Je suis toujours ravie d'intervenir durant la formation d'étudiant(e)s. Cela permet de créer de beaux liens entre les étudiant(e)s, les formateurs et moi-même: Ils semblent soucieux de faire au mieux pour apporter à leurs futurs élèves des lieux et des ambiances saines, propices à accomplir du bon travail.



Publié par Zara à lundi, avril 28, 2014

 

15 janvier 2012

Rencontre

Petit compte rendu de ma conférence du mardi 10 janvier 2012 à la Haute Ecole Pédagogique de St. Maurice Suisse (VS) pour des étudiants en dernière année, futurs enseignants.

J'avais souhaité cette intervention interactive, j'ai été ravie de constater que cela a été le cas dès le premier thème. Les points abordés étaient:


- une explication de l'hémiplégie

- une journée type tel que je les vivais lorsque j'étais à l'école, avec les multiples difficultés que cela représente

- les causes de la non-information et non-formation de la plupart des enseignants qui m'ont eu dans leur classe 

- deux des principales difficultés permanentes de ma scolarité, c'est-à-dire le problème du non-agrandissement du matériel scolaire, condition obligatoire pour effectuer du bon travail, et ma lutte perpétuelle avec les mathématiques

 

Nous avons échangé, réfléchi comment faire pour que la scolarité soit harmonieuse pour l'élève avec handicap, l'enseignant, ainsi que les autres élèves de la classe.

Il en est clairement ressorti qu'une des solutions est le dialogue. Le dialogue entre les enseignants de l’école pour se conseiller mutuellement. Le dialogue entre l'enseignant et l'enfant avec handicap, car l'enfant sait ce qu'il réussit à accomplir. Il sait également comment le faire, même si parfois cela passe par d'autres moyens que les habituels. Ainsi qu'un dialogue avec des personnes avec handicap devenues adultes qui vivent avec le handicap dans leur corps et connaissent les difficultés auxquels les élèves et les enseignants sont confrontées, et qui connaissent en outre les moyens auxiliaires pour faciliter les apprentissages. (Ex: la reconnaissance vocale)

La rencontre s'est poursuivie entre les Professeurs (psychologue scolaire et enseignant spécialisé) et moi-même autour d'un repas. Ils m'ont informé de la manière dont ils travaillent, c'est à dire en collaboration étroite avec les enseignants ordinaires et en se rendant très régulièrement dans les classes des élèves avec handicap.


Merci à vous tous pour ce très beau moment partagé. J'en ressors consolidée dans mes espérances ainsi qu'avec de nouvelles idées!

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3 mai 2013

Interventions au module de formation à la HEP Lausanne

Le 12 et 16 avril 2013 j’ai passé la matinée à la Haute Ecole Pédagogique (HEP) de Lausanne. Avec  d’autres personnes en situation de handicap nous sommes intervenus dans le cadre d’un module de formation concernant la gestion de classe. Ceci pour des étudiant-e-s se destinant à l’enseignement des élèves de 4 à 8 ans et de 8 à 12 ans. Outres tous les apprentissages des cours théoriques qu’un futur enseignant doit acquérir, à la HEP Lausanne, ils participent à plusieurs séminaires traitant de la vie de classe, entre autres la dimension affective et relationnelle. 
Je suis enchantée que ces modules de formation existent et suis ravie d'y avoir participé.

Avec mes propres mots, le module de la gestion de classe vise à donner des pistes sur comment  favoriser une bonne entente entre l’enseignant et les différents élèves d’une classe, qui ont chacun leurs difficultés de vie : handicaps sensoriels et/ou physiques et/ou autres situations familiales, culturelles etc. douloureuses. Comment installer le dialogue entre eux afin de réagir positivement aux difficultés que les élèves peuvent rencontrer, répondre à leurs besoins parfois spécifiques? Pour alors accomplir du bon travail. 

Durant ces deux matinées je suis intervenue deux fois pour des sessions de 90 minutes. Chaque groupe d’étudiants était accompagné de son formateur-trice.

Avec les étudiants du premier formateur nous avons principalement parlé : de prendre en tout début d’année plusieurs jours de « découvertes » entre les différents élèves et l’enseignant pour apprendre à se connaître. Par exemple en jouant à des jeux de société, en faisant un tour de table pour que chaque enfant ait l’occasion de s’exprimer sur ce qu’il souhaite : à propos de lui-même et aussi ses différences, besoins particuliers. De cette façon l’enfant « différent » ne se sentira pas l’exception en faisant part ses besoins distinctifs.

-    Du sentiment d’être seul et de ne pas avoir suffisamment de temps
     J’ai souvent entendu de la part de mes enseignants qu’ils étaient seuls avec un grand nombre d’élèves, qu’ils ne pouvaient pas prendre du temps supplémentaire pour moi
   Les enseignants sont seuls dans leur classe, pendant les heures de cours mais autrement, ils peuvent trouver de l’écoute, du soutien, des conseils auprès du corps enseignant de l’école, infirmière, psychologue etc. ainsi que dans l’équipe médicale et thérapeutique de l’enfant avec handicap. Qu’ils ne craignent pas d’échanger avec toutes les personnes susceptibles de les aider. Qu’ils cherchent jusqu’à ce qu’ils trouvent des réponses qu’ils comprennent, avec lesquelles ils se sentent à l’aise. Qu’ils ne se contentent surtout pas d’explications qu’ils ne trouvent pas clair !
   Les enseignants peuvent aussi tout à fait demander des informations, des conseils directement à l’enfant concerné. Bien souvent il sait ce qui est bon pour lui, ce dont il a besoin pour accomplir du bon travail. Il se sentira considéré à sa juste valeur et  acteur de sa propre vie et non pas dépossédé de son droit d’exister.
   Les enseignants  ont également la possibilité de s’adresser à des adultes avec handicaps qui ont vécu des   situations semblables au long de leurs scolarité            

-    De l’utilité de trouver des solutions autres
Plusieurs de mes enseignants m’avaient dit qu’ils ne voyaient pas l’intérêt de réfléchir et de trouver d’autres  manières d’enseigner, juste pour une élève.
Un enseignant ne peut pas savoir à l’avance combien d’enfants à besoins particuliers il rencontrera au cours de sa carrière. Il se peut très bien que certains des aménagements mis en place pour un élève soient utiles pour d’autres.


Parmi les autres notions que nous avons abordé il y a le fait, à mon avis, la plus grande qualité d’un enseignant ou de toute personne qui travaille avec des êtres humains, d’autant plus des enfants, est de le faire par amour pour eux et de leur métier.
Un étudiant m’a demandé de parler d’un bon souvenir, où j’avais ressenti cet amour. J’aurais pu en citer plusieurs, mais j’ai choisi celui d’un de mes profs de travaux manuels. Cette matière aurait également pu être un calvaire pour moi, mais grâce à l’amour que cet homme avait pour son métier et pour ses élèves, il m’a fait découvrir et apprécier cette branche. Il me faisait travailler des matériaux possibles pour moi, avec des techniques appropriées, et m’aidait spontanément lorsqu’il le fallait.


Dans les cours de la deuxième formatrice, vu que les étudiants s’étaient préparés à ma venue, nous avons décidé de laisser libre cours au dialogue et aux questions d’entrée de jeu. Nous avons approché plusieurs sujets. J’en retiens deux :
-   La possibilité et l’utilité de supprimer certaines matières dans le programme d’enfants avec des difficultés trop grandes ;
-   Qu’est-ce, selon moi, qu’un prof cool ? Et la nécessité qu’ils le soient ?

Il est prouvé par la médecine depuis un grand nombre d’années que certaines matières sont extrêmement ardues à apprendre, du moins dans un contexte ordinaire, notamment pour des enfants IMC. J’ai nommé en exemple: les mathématiques et la gymnastique. Sachant cela, pourquoi ne pas les supprimer du programme d’un élève qui souffre de certains déficits moteurs et de dyscalculie tel que présents dans l’hémiplégie ?  Durant ce module j’ai appris qu’au canton de Vaud cela est possible et pratiqué. Les enseignants ont le droit de différencier les programmes suivant les déficits et donc difficultés de l’enfant. Cela se discute avec les enseignants de l’enfant, son réseau/équipe thérapeutique et médicale et la direction des écoles de l’enfant.
Je ne sais pas si cela se pratique également comme ça à Genève ou d’autres cantons. Je sais en revanche qu’à Genève les enseignants du secondaire ayant dans leurs classes des jeunes avec handicaps, disposent d’une enveloppe budgétaire supplémentaire pour parer à des besoins spécifiques en temps et/ou en moyens. C’est grâce à cela qu’en 9ème du cycle d’orientation j’ai bénéficié, durant quelques mois, de cours d’appuis en mathématique dispensés par mon prof. 
Cette enveloppe est-elle aussi disponible pour les enseignants du primaire ?

Pendant ces interventions, j’ai à maintes reprises utilisé le terme « un prof cool » et dit qu’il était primordial qu’ils le soient. J’ai trop souvent eu à faire à des profs qui se donnaient beaucoup trop d’importance. Je suis le prof, je sais tout ; tu es l’élève, tu ne sais rien. Radical et extrêmement réducteur pour les élèves. Alors la formatrice m’a demandé de définir mes mots. Pour moi, un prof cool c’est quelqu’un qui ne se prend pas toujours au sérieux. Quelqu’un qui crée, entre ses élèves et lui ou elle, une relation de confiance et de respect. C’est un prof qu’on apprécie, qu’on a plaisir de retrouver en cours. Un prof qui sait rendre ses cours instructifs et attrayant. Bref, des profs dont on se souvient avec plaisir.


Et comme à chacune de mes conférences, j’ai consacré ces matinées à essayer de faire comprendre que la différence n’est pas une mauvaise chose. Tout être humain qui compose cette planète est dissemblable de son voisin.  Lest différences sont enrichissantes. Elles apportent un plus aux personnes qui se nourrissent d’elles ! 


16 décembre 2012

Une belle journée

Le 5 novembre 2012, j’ai passé la journée à Fribourg. J’ai été invitée par la Professeure Geneviève Petitpierre à donner une conférence dans le cadre de l’un de ses cours à l’Université de Fribourg (Suisse), au Département de Pédagogie Spécialisée.



Cette rencontre avait un sens tout particulier car Geneviève Petitpierre et moi, nous nous connaissons depuis plusieurs années. Elle m’avait fait l’honneur à l’époque d’écrire la préface de mon livre.

A mon arrivée, j’ai été accueillie par ses assistantes, nous nous sommes toutes retrouvées pour le repas, avant de nous rendre à l’Université.



Nous avions convenu de proposer aux étudiants quelques extraits de mon livre. Ceux-ci étaient lus par l’une des assistantes.  



Les thèmes abordés étaient les suivants :

- le départ dans la vie

- petites scènes de la vie quotidienne

- le bonheur d’être enfin comprise

- les remplaçants

- suis-je capable ou incapable ?
- premier emploi

J’ai beaucoup aimé cette façon de faire car elle me permettait de me concentrer sur les questions des étudiants et les réponses que je donnais. Cela a aussi permis de mieux cibler les questions des étudiants et de faire passer plus facilement les messages souhaités.

L’échange a porté principalement sur :
- Comment s'informer, et auprès de qui, lorsqu’en tant qu'enseignant on a dans sa classe un élève en situation de handicap;
- Sur le fait que les enfants ou adolescents porteurs de déficiences peuvent tout à fait exprimer leurs besoins ;
- Que les enseignants ne craignent pas de consulter leurs élèves,  au lieu d’être dans le brouillard et de ne voir que la difficulté de les avoir dans leur classe;
- etc.

Finalement, certains étudiants se sont demandés si une bonne solution ne serait pas de pouvoir consulter des personnes adultes avec handicap pour trouver un soutien ou des solutions à des situations réelles.

La possibilité d’avoir écouté des extraits du livre a fait que beaucoup d’étudiants ont eu envie de le lire en entier. J’ai été touchée par l’intérêt que les étudiants ont porté à mon témoignage et par leurs questions et réflexions. Cela me conforte dans ma conviction de la nécessité de créer une collaboration et d’instaurer un dialogue entre le corps enseignant, les futurs enseignants, et nous, les adultes avec handicap.

Un grand merci à Geneviève Petitpierre, à ses assistantes et à leurs étudiants pour cette belle journée de partage.  



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